Lettre à un arbre :
-Toi le tilleul. Je t’aime et je t’honore. J’aime sentir ta force, ton ancrage, la puissance de ton existence pacifique.
Tu es là depuis longtemps, tu as vu passer les saisons, les années, les tempêtes comme le calme plat et simplement, tu es. Vers toi, je me ressource et trouve un profond repos. Je peux laisser couler mes larmes, dire mon épuisement parfois et revenir à la vie grâce à toi.
Je te suis profondément reconnaissante du cadeau de ta bienveillance.
Lettre à un rocher :
– Toi la pierre qui est sous le tilleul. Tu es belle, carrée et bien posée. Tu siège près du foyer depuis si longtemps. Combien de fesses se sont posées sur toi ? Combien de feux as-tu vécu ? La mousse de recouvre. Bien plus vieille que le tilleul tu es.
Que vivais-tu avant ? Où étais-tu ?
Dans le cœur de la terre, tu t’es formée. Tu sembles grande, mais tes éclats de partout existent. Tu es sans limite. Est-ce toi dans cette terre alentour ? Ou dans ces galais au bord de l’eau ?
Tu m’apprends la reliance et la relativité. Tu sembles forte, mais l’eau et le vent t’use et le gel peut te fendre.
Je te remercie d’être juste là, à offrir ta beauté hors du temps à qui sait te regarder.
Lettre à un papillon :
– Toi le papillon blanc, ta vie est éphémère, fragile lorsque tu es papillon, lente et vulnérable lorsque tu es larve. C’est un miracle que tu sois là à voler, tant de dangers mortels tu as traversés. Tu m’apprends que la vie est courte, précieuse, si belle.
Te voilà à la fois porté par le vent de droite de gauche et en même temps lié à ton champ de fleurs. A la fois libre et relié.
Tu es si beau et pourtant, tu n’es pas conscient de la beauté que tu dégages. Tu es. C’est une magnifique leçon de vie pour moi et je t’en remercie.